Voyage à vélo = tourisme ?

Ça y est, nous nous sentons un peu mexicains après 2 mois d’immersion !
Et, nous pouvons dire que le voyage à vélo, ce n’est pas du tourisme. Certes, nous visitons, mais ce n’est qu’une partie de ce que nous retiendrons. Le voyage à vélo, c’est un mode de vie qui permet de découvrir les gens, la terre, les territoires qu’on traverse dans ses entrailles. Le voyage à vélo c’est sentir le poumon de l’endroit où l’on passe. Le voyage à vélo, c’est accepter de ne pas découvrir que des endroits touristiques, et se laisser guider par son intuition sur le chemin à prendre (même si au Mexique , il n’y a pas pléthore de solutions lorsque l’on veut se rendre d’un point A à un point B) l’hospitalité à demander, ou le casse-croûte à consommer. Le voyage à vélo c’est comprendre que nul part, nous ne sommes en terrain conquis, et que c’est bien à nous ne nous adapter aux coutumes et us locaux. Le voyage à vélo, c’est prendre son temps, c’est observer, c’est comprendre, c’est demander, c’est progresser, c’est apprendre, c’est s’enrichir, c’est partager.

Et le bon temps que nous prenons, nous récupérons de cette folle aventure pour repartir de plus belle. En fait, non. Nous essayons de récupérer mais finalement, il y a toujours ce petit brin de fatigue latente liée à des mauvaises nuits passés, aux efforts engrangés, aux couchers tardifs, à toute la logistique à gérer ou encore à la météo. Le voyage à vélo, c’est un projet quotidien à gérer, des décisions journalières à prendre, fait d’imprévus, de bonnes surprises. Il faut sans arrêt s’adapter et revoir ses plans. Le voyage à vélo ça forge, ça construit, ça apporte de la confiance. Et que c’est bon. Toute cette endorphine générée. Du moindre petit sourire compatissant à l’accueil en grande pompe, tout est propice à nous déclencher cette hormone du bonheur. Et par les temps qui court, on engrange.

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