Nos premiers pas au Mexique

Dans cet article, nous souhaitons vous faire partager nos premières impressions sur le Mexique. Regard très naïf, sur cette première semaine.

En arrivant à Mexico City, nous nous attendions à être dépaysés mais nous étions surtout pris par la préparation logistique du voyage, tout s’est fait très vite, nous n’avions pas vraiment le temps de réfléchir à ce qui nous attendait.

Peut-être un peu comme vous, avant notre départ, le Mexique sonnait pour nous avec culture maya et aztèque. Cinématographiquement, avec Zorro, la Coccinelle ou plus récemment Coco. Culinairement, avec Tortilla, Tacos ou Tequila. Sans oublier le maïs, pays producteur par excellence. Richesse de la biodiversité. Et également, rues colorées et musique folklorique (à la guitare s’il vous plait).

Avant notre départ, nous redoutions les côtés plus négatifs avec la COVID et son impact sur la vie quotidienne, ainsi que les dangers et l’insécurité liés principalement aux cartels de la drogue.

Et qu’en dit notre expérience de novice après un peu plus d’une semaine d’acculturation?

Mexico City, construire sur l’îlot de l’ancien lac Texcoco, est dans une cuvette et compte plus de 21 millions d’habitants. Cela en fait la 8ème métropole du monde. Elle culmine à 2.200 mètres d’altitude. En 2002, la villa a été tristement nommée « Ville la plus polluée de la planète ». L’expansion démographique, la multiplication des véhicules à moteur, l’industrialisation croissante, sa situation de cuvette et l’intensité du rayonnement solaire se conjuguent pour causer des problèmes aigus de qualité de l’air. Des programmes ont été mis en place depuis les années 90 pour diminuer la pollution de l’air mais Mexico City reste largement au dessus des seuils tolérés par l’OMS. Et nous en avons fait les frais. Entre l’altitude et la pollution, il nous a fallu quelques jours d’adaptation, nos systèmes respiratoires n’étant pas vraiment accoutumés. Mieux valait ne pas faire de footing.

La pollution dans la 8ème métropole du monde

Autre point remarquable, la COVID. La gestion est totalement différente dans ce pays. Il y avait plus de policiers que de civils dans le centre ville. Personne n’a le droit de passer sans justificatif précis. Alors pas d’attestation, mais une protection accrue du coeur de la ville. Quand on voit l’entrain des mexicains à se regrouper et à faire la fête, nous comprenons mieux maintenant. Mexico City était comme une ville fantôme où les nombreux vendeurs de rue tentent de survivre malgré les circonstances. Nous avons toutefois pu prendre et pris le temps pour visiter en plein air, ce qui reste autorisé.

La Plaza de la Constitucion

Autant dire que, malgré tout, il nous tardait de quitter Mexico city pour aller à la rencontre de Mère Nature : à cet effet, une ancienne voie ferrée réaménagée en belle piste cyclable nous tendait les bras. Un bon moyen pour appliquer cette transition.

Le début de la piste cyclable que nous emprunterons sur 30km

Et c’est en sortant de la ville de CDMX, entre autres, que nous avons confirmé que les Mexicains aimaient écouter de la musique rythmée mexicaine à des décibels qui dépassent celui des conversations! Rajouter à cela toutes les odeurs de nourriture variée et très commune de la rue (NDLR : la cuisine traditionnelle mexicaine est classée au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO). Vous obtenez un sacré panaché assez caractéristique de notre première semaine. Dommage que nous ne puissions pas vous partager les odeurs, ça viendra certainement un jour!

Fiesta de la Vida – Aaron Kenny

Et avec cette mixture, ajouter la fameuse Coccinelle 🐞 qui court les rues. Oui, oui, ce n’est pas un mythe. C’est en effet LA voiture emblématique.

La Coccinelle présente partout en ville et à la campagne

Autre point important, l’eau du robinet n’est pas potable! Nul part au Mexique (d’après ce que les Mexicains nous ont dit!). Les grosses bombonnes d’eau en plastique courent les rues. A nous de nous adapter pour trouver et transporter notre eau.

Les camionnettes livrant des bonbonnes d’eau sont courantes sur les routes

Cela vient s’ajouter à la problématique de gestion des déchets plastiques : un vaste sujet qu’il nous faut encore mieux comprendre.

Un point essentiel au Mexique : la nourriture. Elle est partout. Même dans le village le plus reculé, vous ne pourrez jamais crier famine. Des petites bicoques, aux marchands ambulants, aux étales de marché, la nourriture mexicaine est omniprésente, et le piment l’accompagne dans tous ses états!

Tacos, avocats et Cecina
Le Tacos présent partout, partout

Ce qui est remarquable, c’est la capacité des Mexicains à pouvoir tout réparer et faire par eux-mêmes. Nous n’avons croisé aucune grande enseigne spécialisée, mais alors, nous avons côtoyé un nombre incalculable de fabricants en tout genre. Prenons l’exemple des meubles. Les mexicains ont cette capacité à gérer toute la chaîne de production : de la coupe du bois à la vente du meuble fini directement sur place. Autre exemple frappant. Les réparateurs de vélo et vendeurs de vélo sont très présents. Ce qui nous a permis de trouver 4 paires de plaquettes de frein, à la bonne taille et à un prix dérisoire.

Notre sauveur du jour (en bleu!)
Un exemple de marchand omniprésent depuis le début de notre voyage

Quelques autres points marquants depuis le début de notre aventure : impossible de trouver (et nous n’en n’avons toujours pas à ce jour) une carte détaillée du Mexique et un drapeau du Mexique. Pour la carte : nous ne désespérons pas même si les photocopies A4 du Mexique proposé gentiment ne nous ont pas convenues. Pour le drapeau (à mettre sur notre porte drapeau), l’affirmation du drapeau est très peu, voir pas du tout présente (comme ce que nous avons pu voir en Grèce). Des commerçants nous ont aussi proposé des photocopies du drapeau..! Résultat : à ce jour, pas de drapeau ni de carte détaillée!

Et pour l’instant, nous ne nous sentons pas du tout en danger. Les personnes ayant déjà voyagé comme nous (mexicaines ou françaises) n’ont d’ailleurs jamais été confrontées à un quelconque danger. Bien au contraire, nous pouvons mettre en avant la générosité mexicaine, que nous avons déjà commencé à côtoyer, pour preuve un policier zélé nous a escortés sur une longue route en pente, et a même voulu prendre une photo de nous!

Un policier zélé a pris l’initiative de nous escorter et d’en savoir plus sur ce qui nous amené dans sa ville

Toujours est-il que nous découvrons un pays vraiment accueillant et que ce n’est que le début!

Comment (3)
Jorge Ornelas
16 janvier 2021

De très bonnes histoires, et la nouvelle vision d’une famille française, rafraîchissent également notre vision. Merci beaucoup pour le partage.
Câlin affectueux à toute la famille.
(Joan parle beaucoup de son amie Robin et s’intéresse maintenant beaucoup à la langue française)

Répondre
velo
22 janvier 2021

Con placer Jorge 🙂 Besos a toda la familia

Répondre
Laurent Tezier
1 février 2021

Merci pour les infos et bravo pour les réparations des vélos !!! Bonne continuation.
Amitiés marseillaises.
Laurent

Répondre

Leave A Comment